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Connaissez vous les biais cognitifs ?

  • Photo du rédacteur: Philippe Satre
    Philippe Satre
  • 11 janv.
  • 2 min de lecture

Ils permettent de prendre conscience de la manière souvent irrationnelle amenant les individus à prendre des décisions ou juger des situations.

La notion de biais cognitifs est issue des travaux réalisés dans les années 1970 par les psychologues Daniel Kahneman et Amos Tversky. Leurs recherches ont mis en lumière des raccourcis mentaux, éloignés de toute pensée logique ou rationnelle, utilisés par les gens pour prendre leurs décisions. Ce sont ces raccourcis mentaux qui mènent aux biais cognitifs.

Dans leur article, "Judgment Under Uncertainty: Heuristics and Biases", publié en 1974, Kahneman et Tversky ont établi les bases de ce qui allait devenir plus tard un domaine de recherche majeur en matière de psychologie cognitive.


Peut-être reconnaîtrez-vous certaines situations familières illustrées par les biais cognitifs suivants :

Le biais de confirmation génère une tendance à rechercher, interpréter et se souvenir des informations qui confirment nos croyances préexistantes tout en ignorant ou en minimisant les informations contraires.


Le biais d'ancrage est caractérisé par une influence excessive de la première information reçue sur la décision à venir. Cela peut conduire à des évaluations biaisées basées sur cette première impression.


Le biais de disponibilité laisse apparaître une tendance à juger la probabilité d'un événement en fonction des premiers exemples qui viennent à l'esprit. Dans cette situation les événements récents ou marquants sont souvent surévalués.


Le biais de négativité nous fait accorder plus de poids aux expériences négatives dans notre jugement d’une situation, ce qui peut influencer nos perceptions et décisions.


Le biais d'optimisme amène à croire que nous sommes moins susceptibles de vivre des événements négatifs que les autres, ce qui peut mener à une sous-estimation des risques.


L’effet Dunning-Kruger illustre une tendance des personnes moins compétentes dans un domaine à surestimer leurs compétences, tandis que les plus compétents ont tendance à sous-estimer leurs capacités.


Le biais d'autocomplaisance amène à attribuer ses succès à ses propres efforts et ses échecs à des facteurs externes.


Le biais de survie nous fait nous concentrer sur les cas réussis tout en ignorant ceux qui ont échoué, ce qui peut conduire à une vision déformée de la réalité.


Le biais de faux consensus porte à croire que nos opinions, croyances et comportements sont plus courants qu'ils ne le sont réellement, ce qui peut influencer notre jugement social.


Nous pouvons ajouter aussi le biais de justification qui conduit à rationaliser nos décisions et comportements en trouvant des excuses ou des raisons pour justifier des choix contestables ou non alignés avec l’image que nous voulons donner.


Reconnaître les biais cognitifs est important pour affiner notre perception de la réalité. Cela permet non seulement d'optimiser notre jugement mais aussi d'améliorer nos interactions avec les autres.

 
 
 

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