top of page
Rechercher

Perfectionnisme et syndrome de l'imposteur : un cercle vicieux à déconstruire...

  • Photo du rédacteur: Philippe Satre
    Philippe Satre
  • 11 janv.
  • 2 min de lecture

Le perfectionnisme et le syndrome de l’imposteur sont 2 tendances souvent abordées dans une démarche de coaching. 

Ils représentent deux facettes d’une quête intérieure complexe, associant l’aspiration à l’excellence et la peur de l’échec ou de l’imposture. Ces deux traits, bien que distincts, s’entrelacent fréquemment pour créer un cercle vicieux qui alimente alors stress et autocritique.

Le perfectionnisme conduit à une recherche intransigeante de standards élevés, parfois irréalistes. Et bien qu’il puisse stimuler la performance, il engendre une peur constante de l’erreur et une insatisfaction chronique, parfois même en cas de succès. Le syndrome de l’imposteur, quant à lui, se manifeste par le sentiment de ne pas mériter sa place malgré des accomplissements avérés, mais souvent attribués à la chance plutôt qu’à la compétence. 

Lorsqu’ils s’associent, ces deux phénomènes crèent la tempête parfaite qui pousse l’individu à douter de lui-même et à craindre d’être "démasqué", tout en l’amenant à se fixer des objectifs souvent irréalistes. Cette dynamique devient angoissante et paralysante car chaque accomplissement est minimisé, chaque erreur perçue devient la preuve d’une inadéquation. 

Pour les comprendre, les décoder et les apprivoiser, il est crucial d’aborder ces mécanismes sous un angle bienveillant. Parmi les pistes à explorer il convient d’abord de redéfinir la notion de réussite en acceptant que l’erreur est un levier d’apprentissage et non une preuve d’incompétence. Il est indispensable de reconnaître aussi que la valeur personnelle ne se mesure pas uniquement aux performances professionnelles. Ces deux pistes sont les prémisses d’une libération de la peur de l’échec et de la diminution de l’importance accordée au jugement extérieur.

La pratique de l’auto-compassion constitue en complément une piste essentielle à explorer. Plutôt que de se focaliser sur les insuffisances perçues, il s’agit d’adopter une attitude compréhensive envers soi-même, comme on le ferait avec un ami proche.

Enfin, partager ces expériences dans des espaces sûrs, avec des gens de confiance, qui parfois vivent ou ont vécu la même chose, favorise une prise de recul et permet de découvrir des sentiments communs qui peuvent soulager le poids de l’isolement.

Déconstruire l’idéal de perfection et embrasser l’imperfection comme une richesse humaine peut transformer le perfectionnisme et le syndrome de l’imposteur en moteurs d’épanouissement. Les reconnaître est un excellent début. Les apprivoiser est un travail de longue haleine souvent mené dans le cadre d’une indispensable introspection.

 
 
 

Posts récents

Voir tout
Justification et imputabilité

Les êtres humains que nous sommes sont profondément influencés par la manière nous sommes perçus, consciemment, ou inconsciemment.  À ce...

 
 
 
Juger ou... observer ?

Les humains qui nous entourent s’expriment dans une infinité de comportements, de pensées et de situations. Face aux autres, deux...

 
 
 
La loi du détachement

Il s'agit d'un principe philosophique invitant à se libérer de l’obsession des résultats pour vivre dans une acceptation paisible de...

 
 
 

Commentaires


bottom of page