Tout est croyance...

Dans son ouvrage les "Méditations métaphysiques" René Descartes, explique que la croyance est une attitude mentale qui nous fait considérer une chose pour vraie, en se basant sur une conviction interne qui peut ou non être fondée sur des preuves extérieures. Pour Descartes, la croyance est ce qui survient lorsqu'une personne juge que quelque chose est vrai, indépendamment de la véracité ou de l'évidence objective de cette affirmation.

Autrement dit, une croyance est la conviction ou l’acceptation d'une idée comme étant vraie, sans besoin de preuves ou de validation scientifique.

La représentation mentale générée par une croyance influe donc grandement sur la manière dont nous interprétons le monde, évaluons les événements et adoptons des comportements.

Nos croyances, façonnent nos motivations parce qu’elles nous fournissent des cadres de référence à travers lesquels nous interprétons les situations que nous vivons. De ce fait, chacune de nos actions, est souvent le résultat d'une tentative d'aligner notre comportement avec nos convictions. Par exemple, une personne qui croit fermement que le succès est la résultante d’un effort persistant sera motivée à travailler dur et à persévérer face aux difficultés.

Nos croyances sont aussi des guides ou des filtres à travers lesquels nous percevons et réagissons aux événements dans lesquels nous sommes impliqués. Elles déterminent la manière dont nous évaluons des situations. Par exemple, si nous croyons que les gens sont fondamentalement bien intentionnés cela nous amènera à faire preuve de confiance et d’ouverture dans nos interactions sociales. En revanche, une croyance opposée, qui supposerait que les autres sont uniquement intéressés par leurs propres intérêts, nous conduira à des comportements de méfiance et de réserve.

Nous visons tous à maintenir une cohérence personnelle en nous efforçant d’aligner nos comportements avec nos croyances. Ce besoin de cohérence est un moteur puissant dans la mise en œuvre de nos actions. Il joue un rôle crucial dans la construction et la consolidation de notre identité. Les convictions profondes que nous avons sur nous-même, telles que "je suis capable" ou "je suis incompétent", façonnent nos comportements et nos choix de vie. Nos comportements professionnels, nos choix de carrière et nos relations interpersonnelles sont souvent guidés par des croyances sur nos capacités personnelles et nos attentes sociales. Par exemple, si nous croyons en notre propre compétence dans un domaine particulier peut être serons-nous plus enclins à rechercher des opportunités qui valorisent cette compétence, influençant ainsi notre parcours professionnel et social.

Parce que nos croyances ont un impact profond sur notre psychologie et nos comportements elles peuvent, si elles sont « supportantes », favoriser notre croissance personnelle et notre bien-être, ou, si elles sont « limitantes », conduire à des limitations et des obstacles. Une croyance désignant l'échec comme une étape indispensable vers le succès pourra encourager une persévérance saine, tandis qu'une croyance que l'échec est une preuve d'incapacité provoquera anxiété et inhibition.

Lorsque nous entamons une introspection, il est indispensable de mener une réflexion sur nos croyances pour comprendre nos motivations et nos actions, et ouvrir ainsi une nouvelle fenêtre sur notre évolution personnelle et le développement d'une conduite plus alignée avec nos aspirations profondes.